Atelier des 1292 saison 2

Fiona GUILMAIN

Sans Titre

2020

Collage, photographie, peinture acrylique sur carton-bois

50 × 65 cm × 15 cm

J'avais comme point de départ le masque. J’ai décidé de me concentrer sur les sensations qu’il procurait : chaleur, humidité, enfermement… Au fil d’esquisses, j’en ai tiré des dessins semblables à des flammes enfermées dans un cadre qui tentaient de s’échapper. J’ai décidé de transformer cette esquisse en volume et d’y intégrer la lutte féministe. J’ai tenté de retracer son histoire en Europe en utilisant des photographies et d’ajouter au sentiment d’enfermement (déjà présent grâce à l’idée de base du masque et s’incarnant à travers le cadre) de la colère et de la douleur.

Fiona GUILMAIN

Sans Titre

2021

Argile et peinture acrylique sur bois et présentoir en bois

34,5 × 32 × 6,5 cm

Je questionne le rapport au passé, à la mémoire, au souvenir. J’ai ici représenté une scène en deux faces, l’une permettant de relire l’autre. J’ai été inspiré par le fait que les mythes antiques diffèrent d’un auteur à l’autre, et que les versions les plus modernes en tendance à diaboliser les personnages féminins. Dans les versions les plus connues du mythe de Médée, la magicienne est présentée comme une meurtrière et se livre même à l’infanticide, assurant alors à Jason le statut de héros (dans le sens moderne du terme). Cependant, les premières variantes du mythe ne présentent pas d’épisodes d’infanticide : Médée est trahie par son amant et voit ses enfants tués par les sujets de ce dernier. Elle est la victime et non la meurtrière.

La forme globale de mon travail vise à rappeler les pièces de monnaie romaines. De plus, la technique du bas-relief fait également référence à l’Antiquité, période qui m'intéresse tout particulièrement.

Lucas DOS SANTOS

Où est-il désormais ?

2021

Stylo feutre (0,3 / 0,1 / 0,03) et crayon sur papier

11 × 16 cm

Je me suis approprié Le Joueur secret, une peinture de René Magritte (1927). J’ai dessiné à ma façon, avec mon style graphique d'après sa peinture. Seulement, j’ai transformé ou fait disparaître toutes les figures importantes de sa représentation. Mon objectif était de créer un mouvement entre la peinture de Magritte et mon dessin. Déjà, dans Le Joueur secret, le rapport au mouvement m'intéressait. Le noir et blanc que j’ai décidé d’utiliser pour cette appropriation a pour but de garder l’ambiance un peu froide des couleurs de son œuvre. Mes choix pour rejouer la représentation tentent de restituer ce sentiment d’infini que l’on peut ressentir dans l’œuvre originelle de René Magritte.

Marion EAR

Symétrie mécanique

2020

Peinture acrylique, encre de chine, marqueur et stylo sur papier

65 × 50 cm (chaque format)

Chaque support se trouve abordé par une logique instituée dans une structure linéaire.

Symétrie mécanique signifie pour moi que la machine est sensée faire des traits droits, sans faire d’erreur ni bavure d’encre, comme dans la perfection numérique, où l’usage d’algorithmes donnera toujours un rendu parfait jusque dans la symétrie.

En observant dans le détail ma réalisation, on remarque une cohérence entre le nombre de lignes et de traits, si bien que l'on peut déceler ainsi ma logique. Par exemple, lorsque la ligne ou bande est numérotée 24, celle-ci comptera 24 traits verticaux. Cependant, je souligne le fait que l’erreur est humaine. Lorsque j’évoque le terme « erreur », je fais alors référence à quelques étourderies lors de ma réalisation plastique. En remarquant mes erreurs, je fais alors le choix de réduire le nombre de traits en épaississant l'un pour gagner l'autre et obtenir ainsi le nombre logique. Cela produit un impact graphique avec lequel je compose pour rythmer l'ensemble.

J’ai utilisé plusieurs techniques sur même support exposé sur fond noir. J’ai employé le stylo, la peinture acrylique diluée, l’encre de chine et le feutre marqueur, tous de la couleur noire, afin d’avoir un impact visuel homogène et modulé.

Cette expérimentation libre m’a interrogée sur la représentation linéaire à travers le protocole, une approche intéressante qui a eu le mérite d’être approfondie par la suite.

Kévin DELAMARE

Le Tunnel

2021

Gouache sur papier in situ

50 × 65 cm

Pour le thème « l’œuvre et le lieu », j’ai décidé de créer à partir de la voûte présente chez moi, dans un de mes murs.

Pour ce « lieu », j'ai conçu et réalisé une peinture. Grâce aux alentours de cette voûte, j’ai pensé directement à un tunnel sombre, qui irait bien avec l’intitulé du thème. Puis, j’ai fait en sorte que la lumière entrante se fasse ressentir en accord avec le dégradé du noir au gris, pour donner une impression de profondeur au tunnel.

Lucille HUET

Réseaux

2021

Stylo à pointe ultra-fine et fil à coudre sur papier, carton, peinture blanche et scotch.

56 × 17 × 17 cm

C'est un jeu graphique avec le noir le blanc, du plan au volume, du stylo au fil à coudre. Ces formes aléatoires s'unissent, s'entremêlent et se lient. Comme un réseau. Dans ce travail de rencontres et de liaisons, je souhaitais rendre la ligne « vivante » et « animée ». Je voulais qu'elle s'anime. Les formes du papier donnent du volume et structurent la lisibilité des lignes dans l'espace. Elles s'accordent aussi à la diversité des motifs graphiques. Tout cela dans l'espace en suspension, prêt à s'animer...

Ci-dessous, une expérimentation avec seulement du papier et du fil.

Kévin DELAMARE

Effets contraires

2021

Gouache sur papier

50 × 65 cm (chaque format)

Pour commencer mon projet personnel, j’ai voulu partir sur quelque chose d'inédit et qui me ferait plaisir. J’ai décidé de faire une peinture. Celle-ci représente deux figures dos à dos, avec une structure de centralisation et de décentralisation des couleurs, ce qui donne un effet de contraste entre le fond et ces personnages. Par la suite, j’ai décidé de continuer mon travail en faisant une deuxième peinture, avec la même méthode que la précédente. Mais cette fois, les personnages sont présentés face à face. Pour chaque peinture, les choix de couleurs répondent à la disposition des figures. La couleur est appliquée par touches. Conjointement à cet « tactilité » de la matière, la modulation des dégradés tentent de vibrer avec une répercussion émotionnelle.

Romain LEROY

Top Spinning

2020

Carton-bois, « Toupie-Feutres » sur papier.

7,5 × 60 × 80 cm

Top Spinning est un projet pour lequel j'ai conçu et lancé des « toupie-feutres » sur une feuille de papier afin qu’elles dessinent à partir d'une impulsion.

Le protocole consiste à lancer trois différentes toupie-feutres, trois fois chacune sur le support réalisé au préalable. Puis, j’ai décidé de coller le dessin sur le support afin le de considérer comme faisant partie de l’œuvre.