L’apparence. C’est ce qu’on reflète aux autres, c’est ce qu’ils voient de nous. Dans mes projets, j’ai décidé de traiter de l’apparence car j’y attache beaucoup d’importance. Elle peut révéler qui on est mais parfois nous trahir. On peut créer une apparence qui nous ressemble, qui reflète qui nous sommes à l’intérieur, avec la mode, au travers de notre culture, de nos origines. J’ai donc dans un premier temps créé une série de Hanboks (vêtements traditionnels coréens) en papier pour cinq pays européens. Leurs motifs sont des images stéréotypées de diverses cultures (par exemple pour la France : motif marin, baguettes....
Dans un second temps, je me suis mise dans la peau d’une styliste et j’ai réalisé des planches de mode à partir de dessins automatiques (dessins inconscients). Les tenues des planches reflètent donc les pensées, le subjectif de ceux qui ont fait les dessins. Chacun a son propre univers...
Par la suite, j’ai choisi d’effacer l’apparence. J’ai dessiné une femme totalement nue, à taille réelle, en noir et blanc. L’apparence est une sorte de mur protecteur autour de nous, or comme elle n’existe plus dans ce travail, le modèle ne fait pas face au spectateur, il est recroquevillé, comme s’il avait peur du regard des autres.
J’ai traité par la suite de la différence entre ce que l’on voit et ce qu’on est. Trois femmes font face à un miroir,
deux des femmes ont un reflet différent de leur corps originel. Elles reflètent donc quelqu’un d’autre aux autres, c’est le piège. Celle au centre est un autoportrait, mon reflet est similaire à mon corps. J’essaie comme je peux de montrer qui je suis réellement.